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Histoires vraies


Mes lectures, mes avis 

Vous trouverez sur cette page mes dernières lectures d'histoires vraies:

📚

L'Adversaire de Emmanuel Carrère,

2000 chez Folio

L'Adversaire

Comment j'ai découvert cette lecture?

 

Les nouveaux programmes de lycée ouvrent la voie au XXIème siècle, compte tenu de l'actualité du moment avec le procès de Jean-Claude Romand, ce choix était plutôt justifié. 

Un bref résumé.



Tout le monde connaît l’histoire effroyable de Jean-Claude Romand, puisqu’elle a envahi la presse dans les années quatre-vingt-dix. Inspiré d’une histoire vraie, ce roman de Emmanuel Carrère retrace la vie incroyable de ce père de famille, faux médecin, qui après avoir tué sa femme et ses jeunes enfants se précipite pour mettre fin à la vie de ses parents. Dans ce récit, l’auteur s’intéresse à la genèse de cette tragédie ; il relate l’anecdote qui a engendré toute cette existence de mensonges, de manipulations et qui a emprisonné Jean-Claude dans un cercle vicieux, dans une double vie, qu’il finit par ne plus maîtriser. Ses amis, ses proches ne verront en lui qu’un homme serviable, à la réussite enviable quand ils fréquenteront en fait un monstre habitué à l’échec.

Jean-Claude Romand affirme : « Je n’ai jamais été aussi libre, jamais la vie n’a été aussi belle. Je suis un assassin, j’ai l’image la plus basse qui puisse exister dans la société, mais c’est plus facile à supporter que les vingt ans de mensonge d’avant. »

Mon avis de lectrice.

 
 

Un roman psychologique qui nous conduit de la compassion à la condamnation


Emmanuel Carrière réussit un exploit littéraire remarquable. Non content de raconter dans les moindres détails l’escalade de Jean-Claude Romand dans le vice, il se livre à une analyse psychologique fine qui en viendrait presque à expliquer, pour ne pas dire à justifier les actes de ce meurtrier. C’est la première impression que donne son récit. Toutefois, à y regarder de plus près, cette plongée introspective permettra de comprendre les tenants et les aboutissants de la naissance de ce monstre et on finit par le condamner avec encore plus de fermeté. L’intérêt de ce roman n’est pas tant dans la fin que l’on connaît dès le début, mais plutôt dans l’évolution du personnage et la tension dramatique qui nous empêche de refermer le livre.

La citation du livre qui m’a le plus marquée :


  « Il aurait préféré souffrir pour de bon du cancer que du mensonge— car le mensonge était une maladie, avec son étiologie, ses risques de métastases, son pronostic vital réservé —, mais le destin avait voulu qu’il attrape le mensonge et ce n’était pas sa faute s’il l’avait attrapé. » à Remettre ainsi en cause la responsabilité du personnage par rapport à ses actes m’a beaucoup dérangée, pourtant il est évident qu’il subit ce mensonge, comme une maladie ; l’auteur, avec cette métaphore, a touché au plus juste.

Envie de lire ce livre? Vous le trouverez ici →

 

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