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16 mars 2018

Extrait offert du Vendredi


Quel lien entretenez-vous avec votre maman? Chacun a le sien! 

Que pensez-vous de celui d'Aurielle avec sa mère ( extrait de Aurielle et les super-héros de la littérature).

"Je me réfugie sous la maison où est caché un petit banc pour enfant ; j’adorais jouer aux cailloux ici, maman me grondait à chaque fois, je l’entends encore :
— Laisse ces cailloux, Aurielle, c’est sale !
Mes yeux s’emplissent de larmes qui refusent de couler. J’ai mal dans la gorge à cause de cette boule m’empêchant de déglutir. J’observe les planches de ma minus-cule cachette et je retrouve ce petit cœur dessiné à la craie. Petite, alors que je commençais à peine à déchiffrer les signes qui m’entouraient, j’avais demandé à maman :
— C’est quoi ces lettres ?
Elle avait esquissé un sourire :
— C’est un cœur ma chérie.
— C’est qui qu’a fait le cœur ? lui avais-je alors demandé avec mes grands yeux ronds, avide d’apprendre.
— C’est quelqu’un qui aimait tellement sa petite princesse qu’il a voulu que tout le monde le sache et que ça ne s’efface jamais, avait-elle répondu en me châ-touillant.
— Toi aussi alors tu vas faire un cœur pour moi, maman d’amour ? Moi aussi, je suis ta princesse ?
Elle avait rigolé de son éclat de rire si particulier et avait ajouté :
— Où que tu sois, ma princesse, chaque fois que tu verras un cœur, même si ce n’est pas moi qui l’ai dessiné, tu pourras penser bien fort que je t’aime car tous les cœurs du monde ne suffiraient pas à exprimer combien je t’adore.
Rassurée et enthousiaste, j’avais surenchéri à ma façon :
— Moi, je t’aime plus que le chocolat, me ravisant très vite de peur de devoir à l’avenir lui céder mes confiseries préférées.
Depuis ce jour, tous les cœurs que je trouve sur mon chemin me rappellent ce lien indéfectible qui nous unissait. Toutefois celui-ci est spécial ; j’en caresse les contours du bout des doigts comme pour ranimer quelque chose. Une idée saugre-nue me vole un sourire, je file à l’assaut du château bleu, ce que je n’ai pas fait de-puis cinq ans au moins. Je me présente devant l’escalier surplombé de chaque côté par un éléphant jaune et un hippopotame rouge, j’accède aux six marches, je pose mes pieds sur les deux premières dont le bois est lisse. Plus déterminée que jamais, je grimpe les quatre suivantes aux motifs en losanges pour accéder au toboggan si familier ! Je m’assois sur cette surface lisse et miroitante, qui me renvoie une image toute déformée de mon visage, et, sans prévenir, je me laisse glisser en ima-ginant très fort que maman sera en bas pour me rattraper. Bien sûr tout ne se passe pas comme prévu, d’abord vous l’avez deviné : maman ne m’attend pas à l’arrivée ; ensuite je n’arrive pas à glisser car l’assise est trop mouillée et tout ce que j’arrive à faire, c’est d’y rester collée. Déconfite, les fesses trempées, je reste prostrée, collée en bas de la descente que j’ai réussi à atteindre à force de me dan-diner sur le toboggan. Lasse, ne trouvant plus aucun sens à ce que je fais, j’ai envie de pleurer mais mes larmes sont devenues mes pires ennemies, elles restent coin-cées sous mes paupières, me brûlent les yeux. C’est alors que je sens sur mes ge-noux deux poids chauds qui se posent, c’est agréable."


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